Christophe Cresp, pilote ambitieux et passionné

Si on peut apprendre certaines choses en utilisant les moteurs de recherche, le cercle des amis proches est sans aucun doute une source plus qualitative et riche d’anecdotes. Nous avons donc échangé avec eux pour “dresser le portrait” de Christophe Cresp !

C’est l’histoire d’un bateau et d’une première rencontre

Cela peut paraître étonnant, mais c’est bien le cas : si au début des années 2000, Christophe n’avait pas amarré sa péniche en bord de Seine, il n’aurait probablement jamais rencontré Serge Hénninot. “Cela fait plus de vingt ans que je connais Christophe. Si nous nous sommes rencontrés, c’est tout simplement parce que nous étions voisins. Il a réellement positionné sa péniche sous ma terrasse”, sourit Serge. “Nous avons commencé à nous fréquenter, nos familles se sont rencontrées, et on est devenus super potes”. Au-delà de cette amitié, c’est déjà l’affirmation de l’ambition et de la passion pour le sport automobile de celui qui allait devenir Monsieur Mitjet. Serge Hénninot se rappelle : “Christophe avait l’envie de débuter en sport automobile. Mais il voulait d’abord assurer le succès de la société qu’il venait de créer. Quelques années plus tard, je lui ai demandé si cette fois il était prêt à se lancer en compétition. Il m’a alors dit banco, on y va. C’est comme ça que l’aventure a démarré”. Serge Hénninot, qui a notamment participé à l’école de pilotage Winfield et été l’adversaire d’un certain Jean Alesi, endosse alors le rôle de coach. C’est en Mitjet que le duo se lance en compétition. Depuis lors, Christophe Cresp n’a jamais cessé d’en arpenter les paddocks, au point d’être aujourd’hui le propriétaire de la série.

De la Mitjet aux 24h du Mans

De l’ambition, Christophe Cresp n’en manque assurément pas. Après avoir appris et développé son pilotage au volant des Mitjet, il s’est fixé un objectif : participer aux 24h du Mans ! Si l’écart entre les disciplines est évidemment conséquent et l’accès loin d’être acquis, le chemin était déjà clair.

Avec son ami Jeremy Lourenço, autre pilote Mitjet, Christophe Cresp s’est rapproché de Stéphane Roux et de sa structure MV2S. “Christophe m’a clairement dit : je veux faire Le Mans. Je veux me préparer en LMP3. Que peux-tu me proposer ?” se remémore Stéphane. A force de discussions, d’échanges autour d’une bonne table et d’une passion commune, une nouvelle amitié s’est créée. “Quelques mois plus tard, après nous être associés au sein de MV2S, et alors que nous venions de terminer une séance d’essais en LMP3, Christophe me repose une seconde question : me suis-tu si je reprends Mitjet ? C’est comme ça qu’aujourd’hui, nous œuvrons au développement de Mitjet International”.

2022 est une année importante pour le pilote Christophe Cresp. Cette année-là, il participe et va au bout du Dakar avec Serge Hénninot ; remporte l’Asian Le Mans Series en LMP3. Enfin, il atteint son but : participer et franchir le drapeau à damier de la plus grande course d’endurance au monde, les 24H du Mans. Une réelle performance !

Quand on demande à Stéphane Roux ce qui caractérise Christophe, il nous répond : “Un certain don pour aligner les étoiles. Quand on regarde son parcours, l’amitié, la fidélité, l’ambition, la clairvoyance sont autant d’éléments qui ressortent et lui permettent d’atteindre ses objectifs.”

Des idées, des objectifs, Christophe Cresp n’en manque pas. Gageons que le futur nous apportera quelques nouvelles bien intéressantes pour le développement de Mitjet ! Et en attendant, si vous croisez Christophe dans un paddock, n’hésitez pas à lui souhaiter un bon anniversaire.

Photos : Laurent Gayral, Collection Serge Hénninot, CD Sport, Jeremy Lourenço